L’attribution d’un quota
individuel de carbone CO2
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, les réductions globales des gaz à effet de serre décidées lors des COP s’avèrent un échec depuis 1995, date de la première COP qui s’est tenue à Berlin il y a 25 ans.
Les gains réalisés en termes d'émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial sont systématiquement anéantis par l’accroissement des émissions de CO2 engendré par la course à la croissance.
L’objectif aujourd’hui serait de réduire très rapidement ces émissions en agissant dès maintenant sur la consommation individuelle de biens et de services.
Alors pourquoi ne pas s’orienter vers un partage équitable et progressif des émissions de CO2 :
Chaque individu recevrait annuellement, sur son "compte carbone" la même quantité d'émission de gaz à effet de serre.
La "taxe carbone" actuelle dont on s’interroge souvent sur la destination serait remplacée par un "quota carbone" équitable et négociable entre individus.
Exemple simplifié sachant qu’un français émet 11T de GES /an: Si les scientifiques concluent que la terre est capable d’absorber 8 milliards de tonnes de CO2 en 2023, chacun des 8 milliards d’êtres humains recevra un quota de:
1 tonne de CO2 par an.
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Une place de marché mondiale négociera directement les quotas de carbone disponibles entre les acheteurs qui dépassent leurs quotas et les vendeurs qui n’utilisent pas la totalité du leur.
Ainsi un Européen qui rejette en moyenne 8 tonnes de carbone par an sera obligé d'en acheter 7 tonnes.
Le prix de chaque tonne supplémentaire sera progressif voir même dissuasif suivant un barème (tableau ci joint) à ajuster chaque année.
Exemple purement indicatif servant à la démonstration:
La 2ème tonne = 37€, la 8ème = 226€, la 16ème = 870€, la 20ème = 1360€
Les 8 tonnes de l'Européen lui coûteront alors 828 € soit 2.27€ /jour.
Les 16 tonnes de l'Américain lui coûteront alors 5.240 € soit 14,36/jour.
Les 20 tonnes du Koweitien lui coûteront alors 9.910€ soit 27.15€ /jour.
En contre partie, les personnes en grande précarité, des pays en voie de développement, verront leur pouvoir d’achat augmenter significativement.
Leur tonne de carbone sera en effet divisée en 20 lots de 50 kg qui seront mis sur le marché suivant 20 prix décroissants allant de 1.360 € la tonne pour le 20ème lot à 37€ pour le 2ème.
Ex : la vente de leurs 10 lots les plus chers leur rapportera dans cet exemple 1,28€ par jour, celle de 18 lots: 1.35€ par jour.
Ces sommes sont non négligeables si l’on veut bien se rappeler que 780 millions d'être humains vivent avec moins de 1,71€ par jour.
Dans cette exemple purement théorique, la seule contribution de moins de 100 millions d’Européens suffira donc à apporter ce supplément de 1.35€ aux 780 millions de défaforisés.
Les plus grands «pollueurs» apprendront, ainsi à leurs dépens, à réduire leurs émissions de CO2.
Les industriels se verront obliger de réduire leur rejet de CO2 pour chaque article produit afin de rester compétitifs en rejet de CO2 comme en prix.
Chaque compte carbone sera géré comme un compte bancaire.
Les transactions seront comptabilisées en € et en gramme de CO2 rejeté.
Ex: 1 baguette de pain = 1€ = 140 g de CO2.
Nous assisterons donc progressivement, par ce cercle vertueux, à une diminution des inégalités sociales et environnementales entraînant logiquement dans leur sillage des améliorations en termes de niveau de vie, d’accès à l’éducation, de natalité, de santé publique, de migrations, de famines, d’épidémies etc.
On peut espérer, à terme, que si la capacité d’absorption de carbone reste constante, que la croissance démographique est contrôlée et que les efforts écologiques se poursuivent, notre écosystème commencera à se régénérer.
Parallèlement il semble indispensable d’inciter par des
« primes carbone » substantielles le développement :
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BAREME DE NEGOCIATION
DE LA TONNE DE CO2